Face aux agressions externes ou internes, notre organisme répond avec un mécanisme stéréotypé dit « inflammation ». Cette réponse immunitaire peut toucher n’importe quel tissu de notre corps.
Il arrive toutefois que cette réaction soit chronique, avec un facteur déclencheur inconnu. Parmi ces cas, on note l’inflammation du côlon gauche, ou colite du côlon gauche.
Il est important de noter qu’il y’a différents types de colite du côlon, selon la zone touchée. Bien qu’elles présentent toutes des symptômes similaires, une distinction est requise :
- La colite totale : Il s’agit d’un cas très avancé de l’inflammation qui touche toutes les parties du côlon.
- La proctite ulcéreuse: caractérisée par une ulcération fine de la muqueuse intérieure du côlon, il s’agit d’un cas plus modéré de la colite ulcéreuse.
- La proctosigmoïdite: cette colite atteint le rectum et le côlon sigmoïde.
- Colite du côlon gauche : qui atteint le rectum et la partie gauche du côlon.
Chaque cas doit être minutieusement diagnostiqué car le traitement proposé varie selon le type d’inflammation.
Alors, quels sont les symptômes de l’inflammation du côlon gauche ? Comment est-elle diagnostiquée ? Existe-t-il des traitements ?
Les symptômes
Les symptômes de la colite gauche les plus courants sont la douleur abdominale, ainsi qu’une sensation dite « ténesme » qui se traduit en un sentiment très fréquent d’évacuer ses selles (matière fécale).
D’autres symptômes sont répertoriés, selon la sévérité du cas :
- Diarrhée chronique : qui cause à son tour une déshydratation.
- Des spasmes rectaux
- De la fièvre.
- Une perte de poids : les cas montrant le plus haut taux de sévérité mènent à un état de malnutrition.
- On peut aussi noter dans certains cas, de la constipation.
- La consistance des selles est aussi un indicateur capital : si elles contiennent du sang, cela indique un avancement alarmant de la maladie au niveau du côlon et doit être adressée au plus vite.
Les causes de cette maladie chronique sont encore peu connues, toutefois, la recherche scientifique trouve une forte corrélation entre la consommation excessive de tabac et d’alcool et les chances de développer cette maladie.
Le diagnostic de l’inflammation du côlon gauche
Nous l’auront compris, l’inflammation du côlon touche différentes parties de l’organe, et même si les différentes catégories manifestent des symptômes similaires, leurs traitements varient. Un diagnostic précis est donc de rigueur, d’une part pour définir la zone du côlon qui est touchée par l’inflammation, ainsi que l’avancement de celle-ci.
Pour cela, les médecins utilisent l’endoscopie, qui est une technique d’exploration médicale visuelle. Le dispositif est un tube optique muni d’une caméra et d’un éclairage. Elle permet aux médecins d’avoir des images claires de la paroi intérieure du côlon, ce qui permet de déceler l’éventuelle présence d’anomalies telles que des rougeurs et/ou des textures irrégulières.
Selon la surface touchée par ces symptômes, on peut se prononcer sur le type de colite. Pour l’inflammation du côlon gauche, la propagation s’arrête une fois la flexion splénique est atteinte.
Traitements et mode de vie
Bien qu’à ce stade, une cure définitive de cette maladie chronique n’est pas encore disponible, les traitement permettant de la contrôler existent.
Le mode de traitement le plus courant sont les médicaments. L’équipe médicale définira le type de médicament et sa dose selon la tolérance du patient ainsi que la sévérité de l’inflammation.
On note principalement les catégories de médicaments suivantes :
- Les corticostéroïdes: qui sont des hormones synthétiques initialement produites par le cortex des glandes surrénales et qui jouent un rôle majeur dans le processus d’inflammation.
- L’acide 5-aminosalicylique: qui est un acide carboxylique dérivé de l’acide salicylique. Elle présente une grande efficacité pour inhiber les facteur pro-inflammatoires.
- Les immunosuppresseurs: qui sont des médicaments qui agissent sur le système immunitaire.
En parallèle au traitement médical, il est primordial de surveiller la qualité de son alimentation. En effet, un excès de consommation de sucre raffiné et de gras peut inhiber l’efficacité du traitement et accentuer l’inflammation. Une alimentation saine qui équilibre les apports en vitamines, en fibres et en eau contribue considérablement à la réduction des symptômes.
Aussi, il arrive, et dû à ces symptômes, que le patient souffre d’une perte d’appétit, c’est pour cela que notre équipe médicale prend en compte tous les facteurs de confort comme partie intégrante du plan de traitement. Nous veillons donc à assurer un accompagnement et conseil bienveillant à nos patients, afin de maximiser l’efficacité de traitement proposé.
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