Au niveau mondial, le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus répandu chez les femmes. C’est aussi le un cancer qui se propage de moins en moins, et ceci grâce aux compagnes et dispositifs de dépistage mis en œuvre pour le diagnostiquer, et donc, mieux le guérir.
Pour comprendre les méthodes de dépistage, il est important de comprendre l’anatomie et la fonction du col de l’utérus : il s’agit de la partie reliant l’utérus au vagin. Sa muqueuse sécrète la glaire cervicale qui est un composant primordial dans l’activité biologique de l’utérus.
Dans 85% des cas, le cancer se développe au niveau de la partie externe du col, appelée exocol. Les 15% restants se développent au niveau de la partie interne du col, que l’on appelle l’endocol.
Ce cancer est provoqué par des infections persistantes par des virus de la famille HPV, dit aussi les papillomavirus. Ce virus est transmis par voie sexuelle. Même s’il est éliminé chez 90% des femmes, l’exposition persistante au virus mène à la formation de lésions précancéreuses.
Le dépistage est donc important pour le prévenir et maximiser les chances de guérison, surtout qu’il ne présente pas de signes cliniques lors de son développement.
Comment est diagnostiqué le cancer du col de l’utérus ?
Le cancer est de nature silencieuse, et le cancer du col de l’utérus n’est pas une exception à la règle.
La méthode de dépistage se fait par frottis cervico-utérien. Il s’agit d’un examen sans douleur et rapide. Le frottis permet de prélever un échantillon de cellules qui sera analysé.
Le test frottis peut être effectué par votre gynécologue, le prélèvement se fait grâce à une petite brosse, les cellules récoltées sont ensuite analysées au microscope pour détecter d’éventuelles anomalies sur leur aspect.
Dans le cas où le test présente une anomalie, des examens cliniques s’en suivent. On procède donc des échographies, scanners ou même l’IRM. Une biopsie peut aussi être nécessaire pour déterminer le stade d’évolution du tissu tumoral.
Quel traitement pour le cancer du col de l’utérus ?
Les examens cliniques déterminent le stade de la tumeur, ce classement détermine à son tour le plan de traitement adapté :
- Le stade I : la tumeur est localisée et restreinte au col.
- Le stade II : la tumeur s’est développée dans les zones avoisinantes.
- Le stade III : la tumeur affecte les 2/3 du vagin et/ou le tissu péri-utérin.
- Le stade IV : le cancer se propage dans les organes voisins (notamment la vessie et le rectum).
De part la lenteur de sa propagation, et combiné au dépistage régulier, il est possible qu’un traitement local permet d’en guérir totalement. Il s’agit de l’un des cancers qui se traitent le mieux, toute catégorie confondue.
Les modalités de dépistage selon l’âge des femmes
Les recommandations de la fréquence de dépistage peuvent être exposées par intervalles d’âge comme ceci :
Les femmes âgées entre 25 et 29 ans
On commence par deux tests frottis réalisés à 12 mois d’intervalle, puis, si le résultat est négatif, les tests sont à faire tous les 3 ans.
Ce test est dit cytologique, il se concentre sur l’aspect des cellules prélevées.
Les femmes âgées entre 30 et 65 ans
Le test de dépistage recommandé est le test HPV-HR ou détection des virus HPV (Human papillomavirus) à Haut Risque.
À la différence de l’examen cytologique, le test HPV-HR cherche la présence du virus HPV.
Ce test est réalisé 3 ans après le dernier examen cytologique dont le résultat est normal, ensuite, tous les 5 ans, jusqu’à l’âge de 65 ans.
Les campagnes de sensibilisation ont largement contribué à l’optimisation du traitement du col de l’utérus, associé à cela la disponibilité des tests, ainsi que les méthodes de traitement oncologiques peu invasives.
S’en suit également le suivi des patientes, afin de leur assurer une reprise d’une vie sexuelle et quotidienne normale à l’issu du traitement oncologique.
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