Elena T. arrive d’Ekaterinbourg pour se faire soigner à l’Anadolu Medical Center. Elle partage son parcours dans la lutte contre la maladie:
« J’ai appris l’existence de ma maladie presque par hasard, quand j’ai déposé mon analyse de marqueurs tumoraux. Le début de la nouvelle année approchait et pendant qu’on précisait le diagnostic à Ekaterinbourg, la période des congés d’hiver pour les fonctionnaires est arrivée, c’est-à-dire dans les 25 à 30 jours à venir je n’entrais pas dans l’agenda de notre centre de cancérologie.
J’ai appris de mon collègue l’existence de l’Anadolu Medical Center, dont un des départements est spécialisé en oncologie. Cela m’a intéressé parce qu’apparemment je n’avais pas assez de temps pour obtenir un visa et me rendre dans un autre pays. De plus, me faire soigner en Russie était impossible en raison des congés. Un autre point positif était la présence dans la ville d’Ekaterinbourg d’une représentation de l’Anadolu Medical Center, où l’on a accepté mon dossier contenant toutes les analyses médicales et rapports d’opérations (AVC, etc.). Je craignais qu’à cause de mon état de santé, mes précédentes opérations et mes maladies chroniques, je n’allais tout simplement pas être invitée à suivre un traitement. Mais à ma grande surprise, la réponse positive est arrivée très rapidement, seulement deux jours plus tard! Le 26 décembre, je m’étais rendue pour la première fois dans les locaux de la représentation, le 28 décembre l’invitation à me faire soigner au centre d’oncologie d’Anadolu Medıcal Center était arrivée. A partir du 30 décembre je devais passer les examens. Le 2 janvier j’ai reçu les résultats des analyses et le diagnostic a été posé. Mon opération était prévue pour le 4 janvier.
Tout s’est passé très vite. Bien sûr, j’étais très inquiète car je ne parle ni l’anglais ni le turc, mais quand vous avez une telle maladie sur le dos, ce n’est pas une chose à laquelle vous pensez. Mes craintes ne se sont pas avérées juste, la communication avec les professionnels, médecins et infirmières est assurée de façon impeccable par le personnel des interprètes. Très bienveillants, compétents et toujours encourageants, ils ne réalisent pas seulement techniquement leurs tâches, mais démontrent également beaucoup d’empathie. Je ne m’attendais pas à trouver une telle attitude dans un autre pays que le mien, nos cultures sont quand même si différentes.
J’ai été très agréablement surprise comment, après une opération extrêmement complexe, je me suis réveillée de l’anesthésie. Comme j’avais déjà subi plusieurs opérations avant celle-ci, je pouvais faire une comparaison. C’est donc pour la première fois que j’ai eu une telle expérience. Me réveiller si facilement de l’anesthésie après une intervention chirurgicale qui avait duré presque 5 heures ! L’opération consistait en une hystérectomie ou l’enlèvement de l’utérus et des trompes de Fallope car la tumeur ovarienne avait des métastases dans de nombreux organes: la vessie, le péritoine et le foie. L’opération s’est avérée très complexe. C’est seulement après avoir lu le rapport de l’opération que j’ai compris pourquoi le professeur qui m’avait opéré, l’obstétricien Dr Fatih GÜÇER, un spécialiste d’un tel niveau et un homme si affairé, était venu trois fois pour essayer de me convaincre à suivre obligatoirement les séances de chimiothérapie. C’est seulement après avoir lu le rapport que j’ai compris que ses recommandations étaient fondées et que je ne pouvais pas ne pas les accepter. J’ai décidé de suivre le traitement de chimiothérapie toujours dans la même clinique.
De là, j’ai tiré une conclusion très importante, grâce à mes rencontres en Russie avec plusieurs patients, amis et connaissances qui suivaient des séances de chimiothérapie, notamment que la sélection rigoureuse de la séance et le contrôle de sa fréquence sont d’une importance primordiale. Il se trouve que ceci est une des conditions indispensables pour le rétablissement réussi du patient. Malheureusement, de ce que je sais de mes amis, beaucoup d’autres ne sont pas parvenus à suivre un traitement approprié et sans doute l’une des raisons pour cela réside dans l’irrégularité de son application. Ici mon suivi était très strict. Ainsi, j’avais reçu une cure de chimiothérapie au centre médical, et le lendemain j’étais rentrée à la maison à Ekaterinbourg où j’étais restée pendant 3 semaines. Néanmoins, j’étais contrôlée constamment à distance par les collaborateurs du centre oncologique. Grâce à l’interprète je pouvais prendre un rendez-vous ou une consultation avec le médecin. En cas de symptômes, d’effets secondaires suite à la chimiothérapie, de maladies infectieuses ou de réaction de l’organisme aux médicaments administrés, je pouvais parler au médecin par l’intermédiaire de l’interprète et en quelques heures, au maximum un jour plus tard, je recevais des conseils concernant les démarches qu’ils fallait adopter à l’avenir et les médicaments à prendre. S’il y avait besoin d’une analyse, on me disait de quelle exactement il s’agissait, et il s’est avéré que la distance de milliers de kilomètres n’a pratiquement pas engendré de problèmes avec le suivi de mon traitement médical. J’ai déjà passé 6 séances de chimiothérapie et aujourd’hui je passe l’examen de contrôle. Je me sens très bien.
J’espère que certains de mes compatriotes pourront rétablir leur santé en suivant mon parcours et j’espère qu’ils me comprendront. »