Dmitriy arrive à l’Anadolu Medical Center à la fin du mois d’octobre 2015. Il veut recevoir un diagnostic après celui, posé au Kazakhstan, suite auquel il a subi une opération de mélanome. Les résultats de l’examen PET-CT, effectué à l’Anadolu Medical Center, révèlent des métastases dans un des ganglions lymphatiques. Environ une semaine plus tard, Dmitriy est opéré par le professeur Haluk Duman. Au cours de cette intervention, le ganglion lymphatique est enlevé, ainsi qu’une partie du tissu, situé au-dessous du mélanome. Après l’opération, le professeur Haluk Duman prescrit plusieurs séances d’immunothérapie que Dmitriy suit dans son pays.
Pourriez-vous vous présenter, comment vous appelez-vous, d’où venez–vous?
Je suis Dmitriy G., je suis Kazakhstanais. Je vis dans la ville d’Almaty et j’ai 58 ans.
Pourriez–vous nous raconter comment vous avez découvert votre maladie et à qui vous vous êtes adressé?
En août, j’ai aperçu un grain de beauté suspect et je suis allé à l’hôpital local à Almaty, où je suis enregistré. Malheureusement, chez nous il faut du temps. Ainsi, après un certain temps, on a procédé à une incision et on a découvert une tumeur maligne. Selon les médecins, en général, lorsqu’il s’agit de telles maladies, tout dépend de la vitesse de mise en œuvre du traitement opératoire. Dans notre pays, malheureusement, il faut du temps. Ainsi, totalement par hasard, j’ai appris d’une collègue l’existence d’un tel hôpital, car elle s’était déjà fait soigner à l’Anadolu Medıcal Center et elle m’a conseillé de venir ici. Son exemple personnel m’a convaincu de venir ici, puisqu’elle aussi était votre patiente. Voilà comment j’ai décidé de venir ici.
Ma collègue vous a immédiatement appelé. Dans son cas, son référant dans le temps était Melike et à partir de ce moment-là tout a été résolu avec une vitesse incroyable. Nous avons préparé le dossier avec les résultats de l’élimination du mélanome et littéralement quelques jours plus tard l’hôpital m’a invité à faire un examen, ce que dans notre pays est pratiquement impossible.
Quel examen vous a-t-on proposé de faire?
Il s’agit de la PET-CT (tomographie par émission de positions). Au Kazakhstan, il existe littéralement un seul équipement de ce genre et l’attente est longue. Au début, ce n’est pas que j’étais méfiant, comment dire, j’étais angoissé parce que je ne parle pas de langues étrangères, mais à la maison on m’a dit qu’ici le personnel était très disponible et qu’il m’assisterait non seulement dans les démarches concernant les examens médicaux, mais dans tout, même au niveau de la vie quotidienne, le logement, le transport, et j’ai décidé de partir.
Combien de temps a duré le processus depuis l’envoi de votre dossier médical jusqu’à l’arrivée à la clinique?
C’était assez rapide, littéralement quelques semaines plus tard, je suis arrivé. On m’a accueilli, on m’a installé dans un hôtel et tous les problèmes d’ordre linguistique et de vie quotidienne étaient résolus. Je suis arrivé, et déjà le lendemain on m’attendait à l’hôpital. Melike la responsable m’a accueilli, ainsi que les interprètes, c’est-à-dire tous les problèmes ont été résolus littéralement en quelques jours.
Pendant le processus de traitement, quels spécialistes avez-vous consulté pour recevoir un diagnostic et pour suivre un traitement? Le niveau des soins médicaux était-il suffisamment qualifié?
En plus du diagnostic, posé sur la base des résultats de l’examen PET-CT, l’hôpital a voulu que j’apporte un échantillon, prélevé par excision, afin d’effectuer des tests. On m’a immédiatement proposé de subir un traitement chirurgical, même si je n’étais pas immédiatement prêt psychologiquement, ou probablement plutôt moins psychologiquement que financièrement, car j’étais arrivé seulement pour le diagnostic. Mais ce qui m’a immédiatement mis à l’aise était qu’ici tous les problèmes étaient résolus à un haut niveau professionnel, tant les problèmes de la vie quotidienne que les problèmes médicaux, et on reçoit même un soutien psychologique. J’étais informé en détail par l’oncologue, en particulier le professeur que j’ai consulté (le professeur Necdet Üskent). Entre le moment de la pose du diagnostic et l’intervention chirurgicale il ne s’est passé qu’une semaine. Je suis arrivé ici avec mon frère parce qu’il était un peu préoccupé, et, bien sûr, il voulait être avec moi pour me soutenir. Le lundi j’ai reçu le diagnostic et le lundi suivant j’étais déjà opéré. Heureusement, je ne connais pas le niveau de complexité de l’intervention, je sais qu’elle a duré entre trois et trois heures et demi. Deux jours plus tard, j’ai signé mon billet de sortie. Je tiens à souligner que pendant tous ces jours, la disponibilité constante représentait un réconfort psychologique très important. En plus, le chirurgien plastique (le professeur Haluk Duman) et l’oncologue (le professeur Necdet Üskent) me donnaient des réponses détaillées à toutes les questions que je posais. Le grand professionnalisme de ces personnes est évident, et non seulement le professionnalisme dans le sens technique du mot, mais également dans le sens d’une approche psychologique appropriée. Vous savez, aussi étrange que cela puisse paraître, c’était la première fois que j’étais confronté à une telle maladie, et dans ce cas le soutien psychologique est primordial. Il est vrai qu’on n’arrête pas de dire que ce sont les ordinateurs qui s’occupent du traitement, il n’empêche que si vous n’êtes pas prêt psychologiquement, le traitement ne se déroulera pas de manière aussi efficace. Les médecins sont conscients de cela et voilà pourquoi l’atmosphère, en elle-même, est si apaisante, et contribue à la guérison. Avant mon arrivée dans cet hôpital, j’avais déjà des problèmes avec l’appétit, j’avais perdu 5 kg non pas à cause de la maladie, mais à cause des tourments psychologiques. Après l’opération, mon appétit est revenu, mon moral est remonté. Ici, en quelque sorte, vous retrouvez la bonne humeur quand vous voyez que les médecins sont sûrs d’eux-mêmes, y compris les infirmières qui savent ce qu’il faut faire et comment le faire.
Éprouviez-vous de la difficulté à communiquer avec le personnel médical, ressentiez-vous l’existence d’une barrière linguistique?
Je ne peux pas dire qu’il y avait de l’incompréhension. Mon frère parle l’anglais et même s’il y a eu des problèmes, ils ont tous été résolus. Moi personnellement, je ne ressentais pas de barrière linguistique. Après mon arrivée, j’ai été installé à l’hôtel. Comme je l’ai déjà fait remarquer, l’hôpital a le mérite de résoudre non seulement des problèmes d’ordre médical, mais aussi organisationnel. Ainsi, l’hôpital aide dans le choix du logement afin de trouver le prix le plus approprié. Il est évident que l’hôpital sélectionne soigneusement les hôtels avec lesquels il coopère, car les membres du personnel sont conscients que les clients sont des personnes malades, cela transparait dans leur comportement empathique. Il n’y a rien à dire, le personnel allait jusqu’à nous encourager, à s’intéresser comment l’opération était passée et ce que le médecin avait dit. Tout cela représente finalement un grand soutien psychologique. L’hôpital nous a également aidés avec le transport. Après le petit-déjeuner, une voiture nous attendait toujours en bas. Ici nous avons communiqué avec d’autres patients originaires de pays russophones, la Géorgie, la Russie, et tous étaient très satisfaits.
Quelles étaient les recommandations des médecins après l’opération?
Mon médecin m’a prescrit une séance d’immunothérapie, mais je la suivrai dans mon pays. Le principal a été réalisé ici et de manière irréprochable. Pour plus tard, un suivi régulier et prévu. Malgré cela, l’hôpital insiste à recevoir régulièrement des analyses médicales pour les examiner et moi de mon côté, je suivrai ses conseils. Il se peut que qu’après un certain temps je revienne ici pour un examen de contrôle. Je profite de l’occasion pour exprimer ma profonde gratitude à l’hôpital et à tout le personnel.