Les chiffres reliés au cancer du sein sont indéniablement explicites : il s’agit du cancer le plus répandue chez les femmes. L’intervalle d’âge moyen des femmes attentes est entre 55 et 62 ans. Les services oncologiques rapportent que 50% des diagnostics sont des femmes âgées de 50 à 64 ans, alors que 28% sont diagnostics sont ceux de femmes âgées de plus de 69 ans. Bien entendu, l’âge n’est pas le seul facteur influant le potentiel d’être atteint du cancer du sein.
A ce jour, la médecine ne dispose pas d’un moyen scientifiquement prouvé pour prévenir complètement le cancer du sein (ou tout type de cancer), toutefois, nous disposons d’informations scientifiques qui permettent de réduire les risques d’en être atteinte.
A noter que, à ce stade de la médecine oncologique, le dépistage précoce est d’un ordre d’importance capital pour maximiser les chances de guérison.
Alors, quels sont les facteurs qui influencent ce risque ? Et de ce fait, comment les réduire ?
Le cancer du sein est influencé par des facteurs évitables et inévitables. Ces derniers sont principalement dus à la génétique. Les facteurs évitables sont les éléments où l’on peut intervenir au préalable pour réduire la probabilité de développer un cancer.
L’hygiène de vie : facteur souvent négligé
Toute maladie est étroitement liée à nos habitudes alimentaires, gestes quotidiens et activité physique. En dépit de ce que disent certains blogs de santé ou chaînes Youtube, il n’existe pas de super-aliments ou activité sportive miracle qui préviennent le cancer.
L’approche la plus réaliste est de comprendre qu’en exposant notre corps à des substances nuisibles sur une longue durée, nous augmentons les risques d’altérer le bon fonctionnement de notre organisme, et, de ce fait découle des réactions physiologiques imprévisibles parmi lesquelles on compte le cancer du sein chez les femmes.
Limiter, voire arrêter complètement la consommation de l’alcool, du tabac et des préparations industrielles peu nutritives, tout en les remplaçant par des sources de nutriments essentiels est l’une des meilleures préventions contre toute maladie, en plus d’être un allié si la maladie trouve son chemin et s’installe. Une alimentation saine permet d’affronter le cancer avec suffisamment de forces et ainsi, augmenter ses chances de guérison.
A noter également, une activité sportive régulière apportent d’énormes vertus au corps humain : le sport permet d’oxygéner les cellules, de maintenir une force musculaire et cérébrale, tous des avantages essentiels pour maintenir un corps sain et moins vulnérable.
Ces deux éléments, combinés, influencent directement le poids de la personne. Maintenir un poids sain donne une longueur d’avance non-négligeable sur le potentiel d’éviter un cancer. Selon l’étude de la Société Nationale Américaine du Cancer, l’obésité au-delà de l’âge de 50 ans augmente les risques de développer un cancer, en raison de la présence de tissus de gras qui augmentent le taux d’œstrogènes dans le sang.
Le cancer du sein et l’allaitement
Selon les études menées par le Fond Mondial de la Recherche pour le Cancer, l’allaitement réduit les risques de développer un cancer du sein. Ceci est principalement dû au fait que l’allaitement change une partie de la structure mammaire, réduisant ainsi les effets des œstrogènes dans cette zone.
Lien : vous pouvez consulter notre article sur l’allaitement et le cancer du sein pour en savoir plus
Surveiller les signes de présence d’un cancer du sein : les gestes de prévention
L’âge est un facteur majeur dans le développement du cancer du sein, plus une femme est âgée, et plus il y’a de risques qu’elle en soit atteinte. Ceci est dû au fait qu’avec l’âge, les cellules sont exposées à de plus grandes périodes de charges, et à un moment donné, des anomalies peuvent avoir lieu.
Deux autres facteurs tout aussi importants sont l’historique familial et la mutation génétique. En effet, les résultats de recherche en oncologie démontrent que les femmes diagnostiquées d’une mutation PRCA1 et BRCA2 ont plus de chances d’avoir un cancer du sein. Le facteur de l’historique familial est un indicateur qui pousse le médecin oncologue à faire des testes génétiques et diagnostiquer d’éventuelles anomalies.
Avec ces paramètres capitaux en perspective, les protocoles de prévention sont répartis et recommandé selon ce qui suit :
-Pour les femmes à risque faible :
Si les antécédents familiaux ou mutation génétique sont inexistants, les femmes de moins de 50 ans peuvent surveiller périodiquement des signes avant-coureurs de la présence d’un tissu cancéreux au niveau du sein, et ceci en pratiquant la palpation chez son médecin traitant (Examen clinique du sein) ou simplement chez soi. La palpation permet de détecter des anomalies physiques flagrantes dans cette zone telles qu’une sensation de boule dans le sein, des secrétions anormales du mamelon ou la déformation de la peau (à noter que, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 90% des masses anormales au niveau du sein ne sont pas cancéreuses).
Ces gestes permettent d’avoir un suivi périodique afin de maximiser ses chances de diagnostiquer un potentiel cancer le plus tôt possible : le stade auquel le cancer du sein est diagnostiqué influence directement l’efficacité du traitement oncologique, et donc, les chances de guérir.
Si la femme est âgée entre 50 et 74 ans, les spécialistes en oncologie et gynécologie recommandent une mammographie tous les deux ans.
Au-delà de 74 ans, Il est impératif de suivre la recommandation du médecin traitant selon l’état de santé de la patiente.
Dans tous les cas, et peu importe la tranche d’âge, en parler à votre médecin avant de faire une échographie ou mammographie est de rigueur, car il arrive qu’aucun symptôme ne se manifeste. Une visite médicale annuelle permet donc d’être à jour dans son approche de dépistage.
Pour les femmes à haut risques :
Nous parlons là de femmes qui ont plus de quarante ans et qui ont un historique familial ou une anomalie génétique qui indiquent un plus haut potentiel d’avoir un cancer du sein.
Pour les cas à hauts risques, la mammographie annuelle est recommandée à partir de 40 ans, mais jamais à un âge inférieur à 30 ans.
La mammographie permet de détecter toute lésion indétectable par le toucher. Bien qu’elle soit la méthode la plus fiable, elle présente ses failles dans 10% des cas, des examens supplémentaires sont donc recommandés pour s’assurer de la présence ou absence de ces lésions, sans pour autant être invasifs.
Pour ce même groupe à haut risque, il y’a des cas où le médecin recommande une chimio-prévention.
La chimio-prévention consiste à suivre un traitement médical à base de Les modulateurs sélectifs des récepteurs œstrogéniques (MSRE). Ils permettent de bloquer l’accès aux œstrogènes au niveau des tissus récepteurs tels que les seins. Mais attention ! Le traitement par MSRE est à étudier minutieusement sur une période très précise établie par plusieurs médecin oncologues et gynécologues, le recours à cette solution est pour des cas présentant de très hauts risques.
Note importante : des antécédents familiaux ne sont pas une garantie ou certitude qu’une femme aura un cancer du sein, en même temps, l’absence d’historique familial ne garantie pas qu’une femme ne développera jamais ce cancer. Nous parlons là de hautes et faibles probabilités. En oncologie, la priorité de limiter le maximum le développement de la maladie dès ses débuts, et ce calcul de risques est l’élément le plus tangible pour y parvenir.
En mot final, un suivi régulier tout en maintenant une bonne hygiène de vie restent les meilleurs moyens qui permettent de réduire les risques de développer un cancer du sein, et aussi de le détecter à un stade très précoce afin de maximiser l’efficacité du traitement oncologique.