Dmitriy est arrivé à l’Anadolu Medical Center le 6 mai 2016. Les résultats d’une endoscopie (coloscopie), d’une IRM de l’abdomen et d’une PET-CT révèlent qu’il est atteint d’un cancer du côlon.
Il consulte le chirurgien professeur Fatih AĞALAR, l’oncologue professeur associé Yeşim YILDIRIM, le cardiologue Dr Ayşegül KARAHAN et l’urologue professeur Cemil UYGUR.
Le professeur Fatih AĞALAR lui recommande une intervention chirurgicale permettant la résection d’une tumeur du côlon. Une coloscopie et l’ablation d’un polype (par le professeur associé Murat GURSOY) sont réalisées avant l’opération, ainsi qu’une consultation avec le cardiologue Ayşegül KARAHAN (une échographie, une angiographie CT des artères coronaires). Pendant l’opération, une tumeur est enlevée et la colostomie, ouverte en Russie est refermée. Après l’opération le professeur associé Yeşim YILDIRIM prescrit la chimiothérapie.
Pourriez-vous vous présenter ? Quel est votre nom, d’où venez–vous?
Bonjour, je m’appelle Dmitriy S., je suis venu chez vous d’Ekaterinbourg, en Russie pour me faire soigner, pour la rééducation et pour refaire ma santé.
Pourriez-vous nous raconter comment vous avez appris l’existence de votre maladie et pourquoi vous vous êtes adressé à l’Anadolu Medical Center?
J’ai commencé à communiquer avec l’Anadolu Medical Center il y a longtemps. Mon père, qui souffrait d’un cancer depuis assez longtemps, s’était fait opérer en Russie. Malheureusement, c’est lorsque de nombreux médecins dans mon pays ne lui donnaient plus aucun espoir que j’ai appris l’existence de l’Anadolu Médical Center, mais je ne me souviens plus d’où ni comment. J’ai rencontré le représentant de l’Anadolu Médical Center à Ekaterinbourg, Anton Kazarin. Il nous a expliqué les avantages de ce centre, et mon père est venu ici, malheureusement pas pour se faire opérer, mais pour la chimiothérapie permettant de prolonger sa vie. Les médecins locaux nous avaient dit : « Si vous étiez venus un peu plus tôt, nous aurions pu vous proposer une chimiothérapie spécifique contre votre maladie et alors la période aurait pu être prolongée beaucoup plus. » Après le traitement à l’Anadolu Médical Center, il a quand même continué à vivre pendant plus d’un an. Chaque cancer représente pour le corps un défi difficile à relever et, bien-sûr, ses forces étaient épuisées. De plus, en Russie il avait subi au moins trois opérations et son organisme n’a pas tout simplement pu résister.
Avec moi, tout a commencé avec des douleurs aiguës au niveau de l’abdomen. J’ai été hospitalisé d’urgence et opéré à Ekaterinbourg, à l’hôpital n°1. Les chirurgiens m’ont ouvert, ils ont observé l’endroit et ils ont dit qu’ils avaient découvert une tumeur. Ils ont effectué les différentes procédures chirurgicales sans pour autant toucher à la tumeur. Ils ont dit que cela ressemblait à un cancer et que je devais donc me tourner vers un oncologue pour le diagnostic. Ainsi, j’ai dû prendre, comme je l’appelle une décision stratégique. Dans le plus bref délai et malgré la récente opération de l’abdomen assez lourde, après sept jours seulement au maximum, j’avais déjà pris l’avion et je me trouvais ici, à l’Anadolu Médical Center, en train de faire les examens nécessaires, ce qui aurait pris beaucoup plus de temps en Russie. Une fois mon bilan de santé effectué, les médecins ont examiné mon cœur, tout mon système circulatoire, ils m’ont fait faire une coloscopie, et ensuite le professeur Fatih AĞALAR avec d’autres médecins ont décidé, lors d’une réunion de concertation, de procéder à l’opération. La tumeur s’est avérée de nature maligne, mais ils ont dit que ce n’était pas un verdict définitif. Ils m’ont opéré le 13 du mois, l’opération était lourde et longue. Elle a duré près de 7 heures et demi. Par conséquent, grâce aux médecins, beaucoup a été sauvé. J’ai passé par la suite la période de rééducation à la clinique. Le processus a été très rapide, complètement différent de celui en Russie. Dès le lendemain, on m’a invité à me lever, à marcher et à essayer de bouger. Ici tout est basé sur le mouvement. Quand vous bougez, vous vous rétablissez rapidement. Si vous restez alité, vous vous rétablissez plus lentement. J’ai même vu que des personnes, opérées par exemple de la rotule étaient invitées à marcher.
Quand vous avez décidé de venir ici, étiez-vous inquiet en raison de la barrière linguistique?
Mon père venait ici pour suivre son traitement avec ma mère qui s’inquiète toujours pour tout et ne parle pas la langue. Si même elle m’a dit une fois là-bas qu’elle ne s’inquiétait de rien, qu’on l’avait accueilli sans jamais avoir eu de problème jusqu’à la fin du séjour, alors moi, je n’ai même pas pensé à avoir des inquiétudes de ce genre. Ici on parle non seulement le russe mais, si cela est nécessaire, chaque autre langue.
Si vous voulez, vous pouvez être accompagné d’un assistant, mais quand je suis arrivé ici, je me suis rendu compte que, de toute façon, j’étais entouré de soins. Dans mon cas, avoir un assistant représenterait tout simplement faire des dépenses inutiles. Bien sûr, sauf dans le cas où, effectivement, on a besoin de soutien moral, car rien n’est comparable à la présence d’un proche.
Selon vous, le délai entre le diagnostic et le début du traitement était-il court?
Très court. Imaginez-vous, je suis arrivé le 5 du mois. Je pense qu’après c’était le samedi et le dimanche. Le 13 du mois, j’étais déjà sur la table d’opération. Cela veut dire que j’avais déjà passé l’ensemble des examens. Les médecins m’avaient également dit: «Vous avez subi récemment une intervention chirurgicale lourde et il ne faut pas vous faire opérer immédiatement parce que vous êtes en plein processus de rétablissement, ce qui représente un défi supplémentaire pour votre cœur. » Je voulais que ce soit plus rapide, mais on m’a dit d’attendre, de ne pas me presser.
Étiez-vous inquiet pour votre opération, c’était quand même le vendredi 13?
Je ne suis absolument pas superstitieux, même mon courriel se termine par le chiffre 13. En fait, tout dépend des compétences des médecins.
Qui étaient vos médecins traitants?
C’est difficile pour moi de reproduire les noms et les prénoms turcs, je les appellerai donc comme ceci: mon docteur senior Dr Fatih, et mon docteur junior Irfan, ainsi que l’équipe principale qui m’a assisté. Dans le cadre des tests préopératoires, j’ai consulté le responsable du département d’urologie, le professeur Cemil UYGUR, et sur le tapis de course je n’ai pas pu échapper à la rigueur du cardiologue Aysegül KARAHAN. Elle m’a dit: « Je ne vous laisserai pas aller sur la table d’opération avant de vérifier soigneusement votre état. Même si vous êtes un jeune homme, il ne faut pas prendre la santé de son cœur à la légère. »
Elle m’a fait un examen complet et elle m’a dit qu’elle avait trouvé quelques petits changements. Voilà pourquoi, à la fin de la période de rééducation, un traitement permettant l’amélioration de ma santé à un niveau approprié, allait être prescrit. Le même urologue m’a soigneusement examiné. Il a fait cela sans prendre en compte le fait qu’il me préparait pour l’opération, il a vérifié tout en considérant l’évolution postérieure de l’organisme. Le médecin qui a effectué la coloscopie a découvert un polype et l’a enlevé. Je pense que les médecins qui ont fait les analyses ont accompli leur travail à 100%. Ils ont donné le maximum d’eux. Ici, j’ai appris que les hommes et les femmes ayant plus de 35 ans doivent passer tous les ans une coloscopie et que ceci est une règle d’or, paraît-il. Il se trouve que chez nous, en Russie, ce n’est pas très populaire. Ce n’est peut-être pas une opération très agréable, mais elle permet d’éviter toutes les conséquences désagréables, comme dans mon cas. Si j’avais fait cet examen il y a six mois, même il y a un an, je n’aurais probablement pas dû faire face aux conséquences actuelles. Mon oncologue m’a dit que personne ne peut dire avec exactitude à quelle vitesse un cancer évoluera, voilà pourquoi il est toujours nécessaire de visualiser la tumeur, si possible, c’est-à-dire non seulement par la PET-CT et l’IRM, mais également par la coloscopie.
Nous diriez-vous ce que vous envisagez de faire après?
Pour l’instant, j’ai mon vol de retour pour la Russie. En fonction de l’évolution des choses là-bas, il se peut qu’il soit nécessaire de revenir ici pour passer 3, 4, 5 ou 6, séances de chimiothérapie afin de conserver le résultat que les chirurgiens ont obtenu. Et puis, profiter de la vie.