Anastasia vient à l’Anadolu Medical Center par l’intermédiaire de la fondation Monk Andrew. La tumeur, découverte sur elle en Géorgie, comprimait les organes et cela provoquait le syndrome dit « des yeux exorbités ».
Lorsque le diagnostic est confirmé, la mère d’Anastasia est anéantie. Elle apprend l’existence de l’Anadolu Medical Center par l’intermédiaire de la fondation et c’est ainsi qu’elle décide de venir ici pour le traitement de sa fille. Initialement, l’opération doit être réalisée par deux des plus grands spécialistes à l’Anadolu Medical Center, le professeur Mustafa Kazkayasi otorhinolaryngologiste et le professeur Ahmet Kaya neurochirurgien. Cependant, au cours de l’établissement du diagnostic, il apparaît qu’une autre procédure compliquée l’embolisation doit être réalisée. Celle-ci est effectuée par le Dr Murat Dokdok. L’embolisation s’impose afin d’éviter et prévenir un saignement, effet secondaire pendant et après une intervention chirurgicale, la tumeur sous-cutanée de la joue droite étant assez profonde et comprimant par l’augmentation de son volume, le passage de l’air par le nez, ce qui empêche Anastasia de respirer normalement. L’opération est réussie et maintenant elle se sent bien. Elle sera sous le contrôle de nos spécialistes jusqu’à son complet rétablissement.
La mère d’Anastasia a accepté de nous laisser son témoignage à propos du traitement de Nastenka:
Ekaterina, comment avez-vous appris l’existence de la maladie de votre fille? Qu’est-ce qui n’allait pas bien avec Anastasia?
Tout a commencé par le fait que Nastya avait une respiration rapide et que la zone sous son œil droit s’est mise à enfler. Les résultats des examens, faits en Géorgie, ont révélé qu’elle avait une tumeur dans le sinus maxillaire. La malformation étant assez grosse, les médecins géorgiens nous ont recommandé de nous adresser à des hôpitaux étrangers qui ont plus d’expérience dans de telles opérations. J’ai envoyé le dossier dans plusieurs hôpitaux et quand j’ai reçu les réponses, j’ai choisi l’Anadolu Medical Center. Maintenant je me rends compte que c’était le bon choix.
Dites-nous dans quels pays avez-vous envoyé le dossier et pourquoi avez-vous choisi la Turquie?
J’ai envoyé le dossier dans différents hôpitaux en Turquie, en Allemagne et en Slovénie. Il importe de noter que le Fonds géorgien pour les enfants atteints de cancer m’a beaucoup aidé dans la sélection. D’autre part, la fondation Monk Andrew collabore avec l’Anadolu Medical Center et c’est pourquoi d’autres enfants y avaient déjà suivi un traitement. Sur recommandation de la fondation, j’ai pris ma décision en faveur de l’Anadolu Medical Center.
Après notre arrivée, nous avons consulté le professeur Ahmet Kaya, neurochirurgien et le professeur Mustafa Kazkayasi otorhinolaryngologiste, qui nous ont recommandé de consulter également le Dr Murat Dökdök radiologue.
Ils ont énuméré tous les risques possibles liés à l’opération et ils m’ont expliqué que l’opération se présentait comme le seul moyen pour remédier à la situation.
Est-ce que Anastasia se plaignait d’étourdissements ou de maux de tête avant d’arriver ici?
Non. Son seul problème était qu’elle ne pouvait pas respirer par le nez et que son oeil droit était enflé. Comme il s’est avéré par la suite, c’était dû au fait que la tumeur comprimait le globe oculaire par l’intérieur.
Quand avez-vous commencé à chercher de l’aide médicale dans votre pays?
En mars 2015, nous avons consulté un spécialiste ophtalmologue selon lequel le problème n’était pas dans l’oeil. Ensuite, nous avons consulté un neuropathologue qui nous a fait faire une IRM qui a révélé la tumeur. La chose la plus importante était que les médecins dans notre pays nous ont clairement dits que de telles opérations en particulier chez les patients enfants n’avaient jamais été effectuées. Voilà pourquoi j’ai décidé de ne pas prendre le risque et de chercher des hôpitaux ayant une grande expérience. Il importe de noter que lors de la recherche des différents hôpitaux j’ai constaté que les médecins géorgiens avaient une approche différente. Ils proposaient de faire une biopsie avant l’opération, ce qui signifiait faire deux procédures nécessitant une anesthésie. Par contre, à l’Anadolu Medical Center on a utilisé l’approche la moins invasive qui consistait à réaliser une biopsie et l’opération en même temps. L’intervention était minime, à la fois du point de vue esthétique et en ce qui concerne tous les risques liés à l’opération, comme la proximité d’un grand nombre de nerfs, notamment le nerf optique, le nerf facial et l’artère carotide. Un des aspects les plus contraignants était la proximité de la tumeur de l’artère carotide interne. Heureusement, l’opération s’est bien passée et les risques ont été évités.
Il y a-t-il une différence visuelle après l’opération ? Le visage a-t-il une meilleure apparence?
Avant l’opération son œil droit été exorbité. Après l’intervention notre fille est redevenue belle. Nous sommes très contents et heureux, mais la chose la plus importante est que notre fille est en bonne santé. Maintenant je suis complètement sûre du professionnalisme de vos médecins, malgré tous les risques existants. Désolée pour les larmes, mais ce sont des larmes de bonheur.
Avez-vous d’autres enfants? Se pourrait-il que votre famille soit génétiquement prédisposée à la maladie?
Oui, nous avons d’autres enfants, mais personne dans notre famille n’est atteint d’une maladie de ce genre. Anastasia a un frère aîné qui passe cette année son bac et après il s’inscrira à l’université. Anastasia est en cinquième année et elle pratique le patinage.
Avec qui êtes-vous arrivées en Turquie?
Je suis arrivée avec ma fille, mais plus tard ses deux tantes nous ont rejoints. Elles m’ont beaucoup aidé lors de l’opération. De plus, nous avons reçu du réconfort de tout le personnel que nous avons rencontré avant l’opération et de toutes les personnes qui savaient qu’Anastasia était hospitalisée, ainsi que de la famille au pays.
Est-ce que l’opération a répondu à vos attentes?
Avant l’opération, nous nous attendions à une plus grande incision arrivant jusqu’à la lèvre, mais au cours de l’opération, les médecins ont fait en sorte que l’incision soit près du nez. Cette cicatrice va donc disparaître avec le temps. Hier, j’ai demandé au professeur docteur Mustafa Kazkayasi s’il serait nécessaire de faire d’autres examens à l’avenir et il nous a répondu que dans une semaine nous auront oublié cette opération. Le résultat de la biopsie était très bon, il a révélé un neurinome.
Est-ce votre première visite en Turquie?
Pour Anastasia oui. Moi, je suis venue ici à d’autres occasions. J’adore Istanbul. Cette fois-ci nous rentrons chez nous, mais nous allons certainement visiter à nouveau Istanbul avec Anastasia.
Avant d’arriver ici, aviez-vous des incertitudes ou des craintes, liés au voyage dans un pays étranger?
Nous n’avions aucune préoccupation ni incertitude parce que tout le monde autour de nous, les parents, les amis, lorsqu’ils ont entendu parler de notre problème, ils nous ont rassuré que le niveau des services médicaux en Turquie est très élevé. Je n’ai jamais eu de doutes concernant l’hôpital parce que la fondation qui travaille en collaboration avec vous et les personnes qui avaient déjà suivi un traitement ici avaient des commentaires très positifs au sujet de votre professionnalisme.
Bien sûr que l’opération nous préoccupait, j’étais consciente de tous les risques. Je ne me doutais pourtant pas que tout allait bien se passer. J’avais peur parce que je savais que l’opération était très complexe. Au final, il y a eu deux opérations, d’une part l’embolisation qui présentait ses risques et de l’autre, la principale intervention chirurgicale qui présentait aussi ses propres risques. Je savais que c’était le seul moyen pour s’en sortir, nous n’avions pas d’alternative. Anastasia n’avait pas peur, elle était très courageuse et elle a supporté toutes les procédures sans se plaindre. Elle m’a même grondé lorsque je pleurais.
Quelle est votre profession?
Je travaille en tant que consultant en matière de sécurité alimentaire, je fournis des conseils aux sociétés dans ce domaine. D’un point de vue professionnel, je suis satisfaite de votre restaurant (rires).
A part les médecins, êtes-vous satisfaite des services fournis par les autres membres du personnel, les interprètes, etc.?
En ce qui concerne les interprètes, bien sûr, leur travail est incroyable. J’étais même surprise qu’ils nous accompagnent tout le temps. Mes impressions ne sont que positives pour le reste du personnel, les infirmières, les ambulanciers, enfin tout le monde. Je ne sais pas de combien de personnel vous disposez, mais il a dépassé toutes mes attentes.
Comme je l’ai déjà dit, toute la logistique ici est très bien organisée. Non seulement les interprètes, mais toutes les consultations et rendez-vous médicaux, l’ensemble du processus a été organisé parfaitement, ce qui est essentiel pour les patients étrangers.
Anastasia, veux-tu nous dire quelque chose ? Comment te sens-tu ? Es-tu heureuse que les problèmes soient maintenant résolus ? Que veux-tu faire quand tu seras grande? Quelle sera la première chose que tu feras quand tu rentreras chez toi?
Maman a beaucoup pleuré. Je suis plus forte qu’elle (rires) et l’opération ne m’a pas fait peur. La première chose que je ferai quand je rentrerai à la maison sera de raconter à tout le monde comment j’ai été soignée ici et comment sont les médecins et les infirmières qui prenaient soin de moi.